#33 Être auteur et s’exposer aux critiques
Initialement, je devais vous parler de mes projets à venir cette semaine. Mais un événement imprévu hier m’a conduit à cet article. Je dois vous parler de ce retour négatif très violent envers ma personne, plus qu’envers mon roman, que j’ai trouvé dans mes mails.
Pour remettre dans le contexte, j’ai découvert hier que j’avais reçu des mails depuis la sortie, qui étaient arrivés dans la boîte mail de mon site internet sans jamais être redirigés vers ma boîte personnelle. Je n’avais aucune idée d’avoir reçu ces mails et je suis navrée du temps de réponse par conséquent extrêmement long.
Parmi ces mails, des invitations à des salons (oups), des retours extrêmement enthousiastes auxquels j’ai répondu en m’excusant du délai (coeur sur vous) et ce retour particulier dont je souhaite vous parler.
Dans son mail, une connaissance franchit clairement la frontière de la critique de l’œuvre et de l’auteur. Je suis assimilée à mes personnages et cette personne tente une psychanalyse sans m’avoir côtoyée plus de deux heures dans sa vie. Et c’est là que se trouve toute la dangerosité de ce retour.
Que l’on n’apprécie pas Gemmae, que l’on déteste ses personnages et leurs choix ou leur personnalité est une chose. Je vous rassure, je n’ai pas non plus confiance en Nerygan, Ewendyn m’exaspère, Zerynthia a aussi son côté sombre, Kelvin me touche profondément.
Que l’on s’attaque à moi au travers de cette oeuvre, à ma vision de la vie, que l’on m’accuse de déformer la vision de la sexualité des adolescentes qui liront Gemmae ou de partager publiquement ma manière de “régler mon oedipe” en est une autre. Que l’on aille jusqu’à critiquer le nombre de femmes remerciées par rapport au nombre d’hommes en fin de roman, c’est de l’acharnement. Malheureusement pour tous ceux qui s’interrogent, il se trouve que mon équipe éditoriale extrêmement talentueuse est composée à 90% de femmes.
Sur mon blog littéraire La tasse ébréchée, j’avais écrit il y a quelque temps une série d’article sur comment écrire un retour, et spécialement comment partager un avis négatif. Je vous invite fortement à aller lire ces publications si vous avez parfois du mal à exprimer votre opinion à propos d’un ouvrage, qu’il soit bon, mitigé, ou mauvais.
Gemmae est un roman de fantasy, qui n’a pas d’autre vocation que celle de vous faire voyager, de vous faire découvrir Naïel, cet univers qui hante mon imagination depuis une dizaine d’années. De vous proposer une duologie de fantasy avec des personnages qui sont loin d’être lissés. Je n’ai jamais visé autre chose que ce partage là.
Ce premier roman, d’ailleurs, dans son ensemble, est loin d’être parfait. Il y a sans aucun doute des soucis de rythme, de subtilité dans les finitions des personnages, de petites facilités scénaristiques. Mais le message principal visé, c’est uniquement l’évasion.
Pour finir, je vous dirais que c’est dans ces moments particuliers que l’on distingue l’auto-édition où l’on est seul, de l’édition indépendante : toute mon équipe éditoriale, mes amies et amis, se sont mobilisés depuis hier pour me redonner confiance en moi, pour m’enjoindre à continuer l’aventure. Si j’avais été seule, je ne me serais sûrement pas penchée sur mes prochains projets aujourd’hui.
Merci, du fond du cœur.