#12 La Bêta-lecture
Avant toute chose et si vous avez raté l’invasion sur les réseaux sociaux de vendredi : j’ai reçu le BAT de Gemmae et OH GOD qu’il est beau !
Bref. Nous pouvons passer aux choses sérieuses.
La bêta-lecture, qu’est-ce donc que cette chose mystérieuse ?
Ce n’est pas une formule magique pour lire deux fois plus vite, non. C’est plutôt utile du côté de l’auteur. La bêta-lecture est une phase qui suit les réécritures et relectures. Il est alors conseillé d’envoyer son texte à un lecteur aguerri qui prendra le temps de faire un retour approfondi sur le manuscrit : la forme, même si à priori, vous passerez de toute façon par un correcteur, mais surtout le fond. Les bêta-lecteurs ont des radars mystiques qui leur permettent de repérer tout ce qui ne colle pas : une incohérence ? Un personnage superflu ? Une sous intrigue non résolue ? Un tic d’écriture ? Mais aussi vos points forts, ceux que vous devez mettre en avant lorsque vous vendez votre roman.
Ainsi, il est nécessaire d’avoir plusieurs bêta-lecteurs. Ils ne relèveront pas les mêmes choses, ne seront pas sensibles aux mêmes personnages et surtout, ne seront pas toujours d’accord entre eux dans les modifications nécessaires. C’est là où vous gardez la main : vous restez le dernier décisionnaire de votre texte.
Dans mon cas, je pars du principe que :
- Si je suis d’accord avec mes bêta-lecteurs, j’accepte la modification.
- Si mes bêta-lecteurs sont unanimes, c’est que le passage doit de toute manière être retravaillé
- Si je ne suis pas d’accord avec une remarque, je fais un sondage auprès de mes bêta-lecteurs, on en discute
- Si je ne suis absolument pas d’accord avec mes bêta-lecteurs, je prends quand même quelques jours de réflexion.
Et bien souvent, je finis par aller dans leur sens. Pourquoi ? Sûrement parce qu’ils ont un regard extérieur. Que mon texte, j’y suis plongé jusqu’au cou depuis des mois et que je ne suis plus objective. Que dans ma tête, j’aie presque 4000 ans d’histoire qui se bousculent, mais ça, les lecteurs ne doivent pas forcément en avoir les détails au risque de les perdre.
Un bêta-lecteur est un lecteur avant tout. Aussi, j’ai choisi de faire confiance à des personnes plus ou moins proches de mon entourage, qui, je le sais, n’hésiteront pas à être dures avec moi si besoin est. Ce sont des lecteurs issus de tous les genres, certains sont plus penchés sur la forme, d’autres sont sensibles aux relations entre personnages ou s’extasient sur les paysages et l’histoire des lieux parcourus. Et ce sont des personnes engagées qui me rendent à chaque fois des fichiers couverts de remarques, car ils ont tout autant à cœur que moi de vous offrir la meilleure version de ces textes.
Sur ces belles paroles, je remercie infiniment Mylène, Lou, Morgane, Gwen et Magali. Sans vous, sans votre exigence, je n’aurais jamais pu retravailler ce texte avec autant de rigueur.
Les auteurs, à qui faites-vous appel pour bêta-lire vos textes ? Votre entourage ou des inconnus ? Les lecteurs, saviez-vous ce qu’était la bêta-lecture ?